Avez-vous de la place pour vous dans votre vie ?

De la place et de l’espace que vous vous réservez pour vous, rien que pour vous.
Parce que si vous attendez d’avoir casé le travail, la vie de famille et la vie domestique pour avoir enfin un peu de temps pour vous, et bien, vous n’aurez que des miettes.
Des miettes de rien du tout.
Et les miettes, vous vous rappelez, ça suffit !
Vous vous sentez concernée ?
Moi aussi je le suis.
Et je n’ai pas attendu d’avoir des enfants pour m’oublier. Je l’ai fait bien avant, avec mon travail, tout simplement, comme une grande.
Oh certes j’avais des week end pour m’occuper de moi mais ils étaient entièrement dédiés a tenter d’enrayer cette fatigue intense cumulée la semaine.
Oh certes j’avais des vacances (et plutôt beaucoup, j’étais gâtée ) mais je les gâchais en grande partie à sortir de ma torpeur de zombie.
Et puis un jour, j’ai arrêté tout ça.
Ça m’est venu comme une évidence que je pouvais prendre cette décision pour moi-même.
Et vous savez quoi ?
Je l’ai tenue. Dans la durée.
Même en ayant des enfants (et des jumeaux).
Pour tenir il m’a fallu plusieurs choses :
1/ Me choisir.
Penser que j’étais importante, et qu’il était important pour moi de me trouver importante.
Le vrai changement était là, en fait.
C’était le plus compliqué aussi.
A l’école, en société, on nous apprend à nous oublier. A faire passer le travail avant nous, avant le sport, avant la culture, avant le bonheur même.
Et puis en tant que femme, on nous apprend à faire passer les autres avant nous-mêmes aussi.
Alors me choisir, ça relevait de la quatrième dimension…
Le shift s’est fait pendant des vacances, je m’en souviens très bien. J’étais épuisée et j’ai choisi de passer une semaine chez moi, à lire.
A lire tous les bouquins de développement personnel qui m’attendaient en pile sur ma table de nuit, depuis des mois.
Alors j’ai préparé du thé, et encore du thé, et j’ai lu.
Pendant une semaine.
Non stop.
Et au hasard d’une page, j’ai lu un passage qui disait en synthèse : il est important d’entretenir sa capacité de production, car sinon, que se passerait-il si vous ne pouviez plus produire ? La poule aux oeufs d’or, c’est vous .
Franchement, on est loin de loin de la crème du développement personnel, mais à l’époque, en étant si peu à l’écoute de moi, ça a fait tilt. Je me sentais tellement épuisée que ce message a fait mouche. Si je ne voulais pas aller au burn out, je devais agir.
Et me choisir.
2/ Prendre du recul par rapport à ma vie au travail.
Remettre à sa place mon job dans ma vie a été souverain. A bien y regarder, ceux qui travaillaient moins que moins ne réussissaient pas moins non plus. J’ai appris à déléguer, intégrer mon nouveau slogan « le mieux est l’ennemi du bien », gérer ma communication.
J’ai laissé mon costume de professionnelle très consciencieuse au placard.
J’ai arbitré moi-même mes priorités en soignant tout ce qui devait l’être et en bâclant tout ce qui n’était pas important.
Bâcler n’a pas été simple !!! Mais je m’y suis tenue.
3/ J’ai repensé mes routines quotidiennes en y intégrant des pauses pour moi.
C’était un peu mécanique au départ (méditation du matin, pause respiration pour le déjeuner, écriture du soir..), mais après les routines se sont peaufinées et l’ensemble est devenu plus fluide.
4/ J’ai persévéré
L’arrivée des enfants m’a conforntée à de nouveaux challenges d’organisation, mais je ne me suis pas lâchée. J’ai tenu.
Et aujourd’hui encore il me faut être vigilante.
Mais je ne m’oublie plus.
Et vous savez quoi ?
C’est divinement bon de s’occuper de soi.
Et vous ? Etes-vous dans vos priorités ou vous êtes vous oubliée ?